Tribune
Après la validation du Conseil constitutionnel le 5 août dernier, l’application du Pass sanitaire se met donc en place sur tout le territoire national. Dans ce cadre, l’État invite les maires à faire participer leurs polices municipales au contrôle dudit Pass dans les établissements recevant du public, notamment les restaurants et les cafés. Cela ne doit pas être le cas à Saint-Nazaire.
Tout d’abord, cette décision du président de la République, Emmanuel Macron, et du Gouvernement, est une fois encore prise sans concertation avec les élus locaux, à commencer par les maires. Pourtant, depuis les débuts de la pandémie de covid, les maires pallient les carences de l’État dans la gestion de la crise. Ils sont en première ligne pour constater les dégâts causés à l’économie locale par les fermetures longues, nombreuses et souvent incohérentes, se succédant dans la valse honteuse des ordres et des contre-ordres.
Nous pouvons d’ores et déjà mesurer l’impact dévastateur du Pass, notamment dans le domaine de la restauration, qui voit son activité s’écrouler. Conscient des difficultés des restaurateurs nazairiens, le maire doit refuser de participer au renforcement du sentiment anxiogène créé par l’extension du Pass. La mission première de la police municipale dont il a la charge étant de garantir le bon ordre et la sécurité publics, il convient que ses agents — dont nous rappelons le sous-effectif — continuent à se consacrer pleinement à la sécurité des Nazairiens.
Le Rassemblement national (RN) demande au maire de Saint-Nazaire qu’il ne s’abaisse pas à demander que les policiers municipaux se chargent de contrôler les honnêtes citoyens dans les cafés et restaurants, car ce n’est pas leur mission. Depuis le 9 août, un certain nombre de municipalités RN et apparentées, de Fréjus à Beaucaire, de Béziers à Hayange, applique d’ores et déjà cette juste politique, respectueuse des libertés de tous : que Saint-Nazaire en prenne l’exemple.
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