Communiqué de presse du Front national (FN) de Saint-Nazaire
Nous apprenions ce mercredi soir la mise en redressement judiciaire du constructeur naval sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding, endetté à milliards, et propriétaire des chantiers navals de Saint-Nazaire. Un plan de sauvetage doit désormais être soumis avant le 9 septembre prochain, pour éviter la liquidation judiciaire.
Les différentes commandes en cours — quelque quatorze nouveaux paquebots d’ici 2026 — ne seraient pas en danger, mais la remise en vente du chantier naval à un autre constructeur serait probablement de nouveau à l’ordre du jour. Les rumeurs de 2014, qui faisaient état de l’intérêt de différents groupes étrangers pour la reprise des chantiers nazairiens, notamment l’italien Fincantieri, reprennent donc à nouveau corps…
Cette nouvelle montre bien toutes les limites et le mensonge du « ça va mieux » socialiste, professé depuis ces dernières semaines au sommet de l’État comme au niveau des collectivités locales, tant par François Hollande, président visiblement déjà en campagne, que David Samzun, maire de Saint-Nazaire. Non, cela ne va pas mieux, comme nous le dénoncions encore le mois dernier en évoquant la persistance du travail détaché, et aujourd’hui, cette dramatique nouvelle, conséquence de la privatisation croissante de nos chantiers navals, à l’instar de ceux de Saint-Nazaire, ci-devant « Chantiers de l’Atlantique », ancienne propriété d’Alsthom, alors groupe français public.
Si le redressement judiciaire du groupe STX été avéré, il incomberait alors à l’État français de procéder à une nationalisation partielle (51 % des capitaux a minima, contre 33 % aujourd’hui) des chantiers navals de Saint-Nazaire, aux côtés d’un ou plusieurs groupes privés français, pour sécuriser le maintien sous égide française de cet instrument essentiel de notre souveraineté industrielle. Depuis 2013, le Front national de Saint-Nazaire le demande. Il doit maintenant être entendu !
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