Interventions de Gauthier Bouchet en séance du conseil communautaire de la CARENE du 13 décembre 2016

Délibération n° 38

Personnel — Poste de chargé de mission développement économique

Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le président, mes chers collègues.

Je souhaiterai savoir s’il serait possible, à chaque recrutement de chargé de mission, ou des différents postes « importants », disons, de la communauté d’agglomération, que nous puissions avoir un tableau récapitulatif du détail des effectifs, l’évolution des effectifs, pour chaque type de chargé de mission. Parce que moi, personnellement, je n’en connais pas exactement l’amplitude. Je sais qu’il y a un chargé de mission emploi-insertion, commerce, transition énergétique. Si nous avions un tableau, ce serait beaucoup plus lisible vis-à-vis des attributions et des effectifs de ces différents chargés de mission.

Alors, est-ce qu’il faut pour notre intercommunalité un nouveau chargé de mission relatif au développement économique ? Je ne sais pas… Je ne suis pas sûr que cela soit très utile. Je ne pense pas d’ailleurs que notre intercommunalité, ni toutes les intercommunalités en général, soient très utiles. Vous connaissez ma position. Je ne suis pas non plus un inconditionnel de l’augmentation d’effectifs de la Fonction publique territoriale. Je pense, personnellement, qu’il conviendrait de réduire les effectifs de la Territoriale, et de consolider au contraire les effectifs des fonctions publiques hospitalière et d’État.

Je suppose d’ailleurs que si nous nous affairons à traiter la thématique du développement économique, par le recrutement d’un nouveau chargé de mission, c’est que, somme toute, dans les communes de la CARENE, notre économie ne va pas si bien ? Et je pensais pourtant, pour paraphraser quelqu’un, que « ça va mieux ». C’est un message venu d’en haut, de quelqu’un qui a renoncé, depuis, dont vous êtes un petit peu, monsieur le président, l’ambassadeur local.

Enfin, n’y aurait-t-il pas cohérence à ce que les énergies marines renouvelables échoient au chargé de mission transition énergétique que la CARENE avait recruté en 2015 ? Je me demande s’il n’y a pas un doublon, même si je suppose, en fait, que le chargé de mission développement économique va travailler en bonne intelligence avec le chargé de mission transition énergétique, et que le premier, éventuellement, s’occupe peut-être déjà d’EMR.

Et puis, je constate que monsieur Renévot se plaint, à juste titre, des candidats qui défendent la réduction drastique de toutes les fonctions publiques pour le coup, sans expliquer trop. Un demi-million de fonctionnaires en moins, ce serait évidemment un désastre. Il est surprenant que monsieur Renévot, probablement, le 23 avril 2017, vote pour un candidat qui soit pour le maintien de la Fonction publique, et puis le 7 mai, somme toute, pour sauver la République, vote François Fillon. Voilà, je m’en étonne un petit peu.

Voilà quelques interrogations. Merci par avance pour vos réponses.

Réponse à David Samzun (PS), président de la CARENE et maire de Saint-Nazaire

Seul le prononcé fait foi.

Je voudrais réagir à vos propos, monsieur le président. Vous caricaturez, me semble-t-il, les positions du Front national. Nous ne sommes pas du tout contre la coopération avec d’autres EPCI pour ce qui est de l’attractivité et du tourisme. Nous manifestons simplement la position de vote qui est la nôtre depuis deux ans, c’est-à-dire que systématiquement, nous ne désignons pas d’élus socialistes où vous êtes, ma fois, surreprésentés, ni d’élus communistes. Et vous êtes surreprésentés, naturellement, puisque l’opposition, elle, y est sous-représentée, voire non représentée, ce qui donne des petites bizarreries, quand même. Cela donne monsieur Pelleteur qui siège à l’assemblée générale de Bretagne Plein Sud, et dont le suppléant est monsieur Bulting, c’est-à-dire la grande alliance qui va des divers-droite au Parti radical de gauche. Et l’on nous expliquera qu’il n’y a pas de collusion politique…

Ensuite,  vous faites donc de prescience, finalement. Déjà, je ne suis pas d’extrême droite. Je conteste totalement la validité de ce terme. Je m’en suis expliqué depuis à peu près un an. Je sais ne pas vous avoir convaincu. Mais vous ne m’avez pas convaincu que vous êtes de gauche, finalement. Vous faites finalement preuve de prescience, puisque vous parlez du « groupe d’extrême droite ». Je suis seul pour l’instant. Mais, rassurez-vous, nous serons une multitude en 2020.

Et puis, oui, je parle de l’élection présidentielle. Déjà, j’étais le deuxième à en parler, puisque Renévot en a parlé le premier. Mais, peu importe. Je parle de l’élection présidentielle parce que c’est une élection capitale. Je ne vois pas du tout pourquoi nous ne devrions pas en parler, sauf à nous raccrocher à la doctrine Pelleteur-Saillant qui est de ne jamais parler de ce qui n’est pas technique, et de ce qui n’est strictement lié aux enjeux des dix communes, et de Pornichet, notamment. Ce n’est pas ma vision.