Communiqué de presse du Front national (FN) de Loire-Atlantique, section de Saint-Nazaire
Lundi dernier se tenait au théâtre Jean Bart de Saint-Nazaire une conférence sur l’avenir des chantiers navals de Saint-Nazaire, à l’initiative de l’Association des ingénieurs et cadres des Chantiers de l’Atlantique (AICCA) et du site Mer et Marine. Le Front national y était représenté par quatre élus.
Pendant deux heures de tables rondes et d’échanges, les ingénieurs de l’AICCA ont livré le témoignage éclairant d’une revente fort mal engagée. Si nos solutions et les leurs diffèrent, notamment concernant la possibilité d’une nationalisation partielle et temporaire des Chantiers, pour autant, pour autant, nos analyses convergent.
Tout comme le Front national et la majorité syndicale CGT-FO, l’AICCA n’est dupe de rien concernant le prix de revente excessivement bas (80 millions d’euros), qui ne représente pas la valeur réelle de chantiers navals dont les productions avoisinent couramment le milliard d’euros à l’unité.
De même, l’AICCA condamne à nos côtés le fait que l’État, loin d’imprimer une politique industrielle forte sur ce dossier, se contente d’une politique comptable sans vision, ne percevant pas l’intérêt stratégique des Chantiers de Saint-Nazaire en termes de souveraineté. Les organisateurs ont ainsi rappelé à plusieurs reprises la capacité unique en France de ces chantiers, en partenariat avec DCNS, de construire du naval militaire de pointe : porte-hélicoptères et porte-avions.
Nos analyses sont par ailleurs identiques concernant les dangers d’un transfert de technologies des chantiers français jusqu’aux chantiers chinois. Un organisateur estimait ainsi qu’en laissant faire cette reprise, l’État pouvait, par ricochet d’accords sino-italiens « faire gagner quinze ans aux Chinois »…
Ce type de conférence éclaire, s’il le fallait encore, la situation dramatique des chantiers navals de Saint-Nazaire. On accuse régulièrement le Front national d’exagérer à son sujet. Nous avions pourtant raison depuis plusieurs années… hélas !
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