Communiqué
Le débat d’orientations budgétaires (DOB) tenu ce vendredi après-midi au conseil municipal de Saint-Nazaire révèle l’aveuglement que manifeste toujours la majorité d’union de la gauche de David Samzun, et de son adjoint aux finances, Martin Arnout. Pour la cinquième année consécutive, la majorité municipale propose en effet aux élus de débattre sur des orientations budgétaires dont les mots d’ordres sont et demeurent : pas d’économies, augmentation de la dette. Le satisfécit donné à ces orientations par les cinq élus du groupe République en marche (REM) en dit d’ailleurs long, tant sur leur absence d’opposition que sur leur volonté, demain, de collaborer avec Samzun. La majorité municipale compte donc d’ores et déjà, non trente-huit membres, mais quarante-trois.
Sur la question des nécessaires économies — selon le Rassemblement national (RN) — il faut relever qu’à chaque fois que nous en parlons, elle suscite commentaires, rires et moqueries. Nous l’avions expérimenté, le 22 décembre dernier, lors du précédent DOB, évoquant les frais de communication de la Ville. Nous en faisons encore une fois l’expérience en 2018, alors que nous proposons par exemple concrètement une baisse d’un quart de toutes les indemnités d’élus, soit 1,7 million d’euros d’économies sur le futur municipe.
Concernant la dette, Samzun et Arnout se gardent bien d’expliquer que, d’une part, symboliquement, elle double entre 2014 et le prévisionnel de 2020 (de 36 millions à 72 millions d’euros), mais encore qu’elle retrouvera ainsi son niveau pratiquement record d’il y a vingt ans. Se réfugiant derrière l’argument de la bonne position de la dette au sein de notre strate démographique, la majorité utilise par ailleurs des arguments fallacieux sur la dette des mairies gérées par le RN, comme Hénin-Beaumont. Il a donc été nécessaire pour nous de rappeler que les villes dont la dette est pire que Saint-Nazaire au sein de sa strate sont souvent dirigées par la gauche plurielle : les amis de monsieur Samzun ! Le RN propose pour sa part dès son accession à la Mairie une stabilisation de l’encours de dette, puis, à mi-mandat, sa baisse annuelle de 2 %, soit un prévisionnel de 69 millions en 2026.
Budgétairement, 2018 était pour la majorité Samzun la dernière « année utile » pour faire bouger les choses à Saint-Nazaire. Il n’en a pas été tenu compte. Si l’actuel maire était reconduit, il en résulterait d’ici quelques années une augmentation mécanique des impôts locaux, pour éponger ce doublement de la dette. Le remède contre ce tour de vis fiscal est donc contenu dans le bulletin de vote des Nazairiens : le vote RN veut être cet antidote. D’autres choix de budget sont possibles, bien des économies le sont aussi.
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