TOP. Aucun candidat du Rassemblement national ne s’est qualifié pour le second tour dans le département. Mais le parti de Marine Le Pen continue de progresser un peu partout, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Reléguée au second plan par l’affrontement entre la majorité présidentielle et la NUPES, la progression du Rassemblement national est un peu passée inaperçue, dimanche soir.
Pourtant, si aucun de ses candidats ne s’est qualifié pour le second tour, le parti de Marine Le Pen n’a pas à rougir de ses scores en Loire-Atlantique. Au total, 65 552 électeurs ont donné leurs voix aux dix candidats RN en lice dans le département, soit près de 27 000 de plus qu’en 2017, malgré une abstention plus forte. « Nous progressons dans toutes les circonscriptions. », se félicite Gauthier Bouchet, secrétaire départemental, lui-même candidat dans la huitième (Saint-Nazaire).
« Le RN s’installe comme la troisième force politique du département. »
Dans le détail, les candidats RN arrivent en troisième position dans sept circonscriptions sur dix, devant ceux de l’union de la droite et du centre. C’est dans les zones rurales que le parti réalise ses meilleurs scores, franchissant la bare des 17 % dans la neuvième (Pays de Retz) et la sixième (Châteaubriant-Ancenis). Le RN arrive même en tête dans quatre petites communes : Juigné-des-Moutiers (36,6 %), Soulvache (36,1 %), Mouais (32 %) et Chauvé (25,5 %). Mais il réalise aussi de bons scores dans des communes ouvrières périurbaines comme Donges et Montoir, où Gauthier Bouchet arrive en deuxième position. En revanche, le parti peine toujours à s’implanter dans l’agglomération nantaise, où ses candidats plafonnent entre 5 % dans la deuxième (Nantes-centre) et 10,2 % dans la quatrime (Nantes-Sud-Rezé).
Toujours est-il que, d’un scrutin à l’autre, le RN confirme son ancrage en Loire-Atlantique, un département où il avait jusqu’ici du mal à percer : en 2007, ses candidats n’avaient rassemblé qu’un peu plus de 11 000 voix, puis 48 000 en 2012, avant de retomber à 39 000 en 2017.
Les municipales dans le viseur
Avec 12,3 % des suffrages exprimés au premier tour des législatives, le parti de Marine Le Pen « s’installe de façon durable comme la troisième force politique de la Loire-Atlantique », souligne Gauthier Bouchet, qui compte bien capitaliser sur ces résultats en vue des municipales de 2026. « D’ici la fin de l’année, nous allons cibler les communes où nous avons des chances de l’emporter, et commencer à chercher dans candidats pour monter des listes. »
Dans le viseur du RN, il y ales petites communes rurales ou périurbaines, notamment dans le Pays de Retz où dans le Nord du département, où ses candidats ont obtenu leurs meilleurs scores dimanche.
Xavier Boussion