La fermeture annoncée de l’hôpital intercommunal du Pays de Retz, à Paimbœuf, serait un drame pour une population déjà largement abandonnée par les pouvoirs publics. Selon des échanges récents entre le conseil d’administration de cet hôpital et l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, les vingt-sept lits de soins de suite et réadaptation de Paimbœuf seraient éventuellement transférés à Pornic… vingt kilomètres plus loin !
Cette mesure, si elle se concrétisait, serait un coup dur porté à notre territoire. Le Sud-Estuaire, dont le développement économique et surtout démographique est avéré (la population y croît plus vite que dans le reste du département), ne doit pas la subir. Elle serait vécue comme une injustice, alors que Paimbœuf doit déjà endurer sa continuelle relégation administrative, ces dernières années : suppression de ses forces de gendarmerie, de son tribunal, de sa maternité, de son administration fiscale…
Il est donc légitime que les habitants et leurs élus s’indignent. Pour autant, nous faisons part d’un certain étonnement après la pétition spontanée des maires de Corsept, Frossay, Paimbœuf et Saint-Viaud, en faveur du maintien de cette infrastructure. Cette initiative est bien sûr louable ! Mais comment juger sa sincérité ? En effet, trois de ces maires, de gauche comme de droite, sont les soutiens objectifs de gouvernements ayant contribué (ou contribuant au présent) au démantèlement de nos services publics, y compris dans le domaine hospitalier.
Pour sa part, le Front national est ferme sur ses principes. Dans leur profession de foi des élections départementales, l’an passé, ses candidats du Pays de Retz, seuls contre les grands partis, rappelaient ainsi leur volonté du « maintien de services publics de proximité et de qualité ». Cet hôpital intercommunal en fait partie, et Paimbœuf y tient.
Paimblotins, le jour venu du choix des urnes, rappelez-vous-en !
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