L’été est bien entamé, et, comme chaque année, beaucoup de Nazairiens ne pourront pas partir en vacances. Des statistiques locales n’existent pas mais, tout indique qu’au niveau national, 40 % de Français n’ont pas les moyens et/ou la capacité de partir. Ce chiffre doit nous inquiéter, au cœur de la sixième puissance mondiale, et dans ce grand pays touristique qui est le nôtre. Il questionne l’absence de droit aux loisirs pour une part importante de la population.
À Saint-Nazaire, la proximité de dix-sept plages et le cadre de vie agréable, entre estuaire, Brière et océan, ne doit tromper personne sur le mal-être dont souffrent des milliers d’habitants, relégués dans l’isolement voire la précarité, alors que la ville s’ouvre à des événements festifs, comme elle le fait en ce moment dans le cadre du Centenaire du Débarquement allié.
C’est avant tout à ces Nazairiens ordinaires que nous pensons, ceux qui, l’été s’étant achevé, n’auront pas pu en profiter. Il importe que, dans une région touristique comme la nôtre, les pouvoirs publics s’y intéressent davantage. Des solutions existent, ne serait-ce que des visites de personnes âgées et des personnes isolées en général par les services de la Ville. Pour que Saint-Nazaire soit vraiment « fraternelle et inventive », encore faut-il qu’elle le soit pour tous, et non pas quelques-uns. Et partir en vacances ne doit plus être le luxe d’une minorité, mais accessible à la majorité…
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