Communiqué
Emmanuel Macron est venu cet après-midi aux chantiers navals de Saint-Nazaire. Cette visite présidentielle, dans le cadre du lancement officiel du Meraviglia, nouveau super-paquebot issu du génie de nous ouvriers, ne doit tromper personne… Les Chantiers ont beau toujours construire les plus gros paquebots du monde, leur carnet de commande a beau être plein pour dix ans, il n’empêche qu’ils viennent d’être vendus à l’Italien Fincantieri, et que l’État français demeure minoritaire dans leur capital.
Candidat à la Présidence de la République, monsieur Macron n’a jamais rien dit de sérieux ou de concret concernant la possibilité d’une nationalisation, même partielle et temporaire, de cette infrastructure stratégique que constituent les chantiers navals de Saint-Nazaire, dimensionnés certes pour la construction des grands paquebots, mais également pour le naval militaire, porte-avions nucléaires y compris. Il vient dans la Cité portuaire prendre acte de notre déclin. Son goût pour une intégration européenne toujours plus aboutie l’empêche de toute manière de penser toute solution nationale et protectionniste en la matière, quand le Front national, pour sa part, milite depuis quatre ans pour une telle solution…
Ainsi, le président Macron a marché quelques pas à Penhoët, fait des ho et des ha. Le voici maintenant reparti à l’Elysée sans avoir dit mot de l’actionnariat désormais majoritairement italien des Chantiers. Cette légèreté des réponses politiques est aussi locale : sa candidate et représentante dans la circonscription n’a rien trouvé de mieux à faire qu’à l’inviter à… l’une de ses réunions de campagne. Il faudra bien, à Saint-Nazaire comme à l’Elysée, que les représentants d’En marche en viennent à un peu plus de sérieux.
0 comments