Communiqué
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Le maire de Saint-Nazaire a sollicité ces derniers jours le préfet de la Loire-Atlantique au sujet d’une extension du port du masque « dans plusieurs lieux de rassemblement ». Après un avis positif rendu par la Préfecture, le tracé de ces lieux est désormais connu. Celui-ci inclut, notamment, la gare, l’avenue de la République, les centres commerciaux du Paquebot et du Ruban blanc, les marchés.
Des questions se posent toutefois sur la cohérence d’un tracé qui n’inclut pas le front de mer, zone parmi les plus fréquentées de la commune en été, surtout en week-end. Quel est la logique d’un dispositif qui, au prétexte de réduire la contagion, met de côté l’un des secteurs où la présence humaine, gonflée de l’apport touristique, est la plus forte ? Ce tracé interroge.
Posant la question, nous ne jugeons pas d’ailleurs de la pertinence de cette extension du port du masque obligatoire, qui a ses détracteurs et ses partisans, relevant d’un principe de précaution élémentaire tout en constituant une restriction objective de nos libertés. Encore peut-on s’accorder sur le fait que la « seconde vague », crainte et promise, semble heureusement faire défaut. Il doit également être relevé que le maire agit à rebours des nécessités, refusant le couvre-feu nocturne des quartiers les plus sensibles durant le confinement, puis donnant au port du masque dans sa commune un caractère obligatoire ; exception faite il est vrai de certains secteurs qui, comme le front de mer, concentrent l’essentiel des politiques publiques municipales depuis plusieurs années et constituent d’importantes réserves de voix pour la majorité de gauche.
Nous espérons qu’il faille y voir une coïncidence, et non un choix. Mais, quand nous constatons que cette décision, en plus d’être contestable et visiblement orientée, semble de plus s’inscrire dans une coordination avec Pornichet et, au-delà de l’intercommunalité, La Baule-Escoublac, nous pouvons nous questionner : le maire agit-il pour ses administrés ou pour ses électeurs ?
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