Les révélations, ce jour, du Canard enchaîné, concernant l’étude commandée en septembre 2014 par le préfet des Pays de la Loire à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), sont sans appel. Elles invalident un peu plus encore la pertinence d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, loin des certitudes de la classe politique sur le sujet.
En effet, très explicitement, la conclusion de ce rapport jamais rendu public (mais dont l’hebdomadaire satirique vient de révéler quelques extraits), met en avant le fait que « l’allongement de la piste de l’aéroport de Nantes Atlantique ne présente pas de risque pour la faune de la réserve naturelle, et n’augmente pas le péril aviaire. Au contraire, elle garantit la préservation des zones humides de la ceinture verte générée par l’aéroport. » La conclusion des experts de la DREAL est donc très loin des affirmations péremptoires du Gouvernement, qui énonçaient par avance l’impossibilité d’extension de la piste de l’aéroport actuel de Nantes Atlantique. Abusivement, celui-ci parlait en effet d’atteintes potentielles à la réserve naturelle de Grand-Lieu.
Ce rapport, manifestement, met dans l’embarras aussi bien Jean-Marc Ayrault que Bruno Retailleau. Et l’on comprend que ceux-ci veulent à tout prix faire comme s’il n’avait jamais existé. Pour sa part, attaché à la transparence de l’information, le Front national demande sa publication immédiate et exhaustive, pour que toute la lumière soit faite sur l’ensemble des études prospectives relatives au projet d’aéroport, qu’elles lui soient favorables ou non.
Il est temps d’ouvrir un vrai débat public avant le référendum : la transparence démocratique vaut mieux que la confusion entretenue, et le bien commun plus que les intérêts de groupes de pression privés.
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